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Page d’accueil Orange.fr du 26 février 2010

    

  Une dépêche de l’agence France Presse (AFP) du 25 février 2010 à 20h40 nous apprends que le colonel Khadafi, dans un discours tenu à Benghazi à l’occasion de la fête du Mouloud devant des milliers de personnes et en présence de chefs d’Etat et de représentants de pays islamiques a demandé « le jihad » contre la Suisse. Citations de l’AFP :  « C’est contre la Suisse mécréante et apostate qui détruit les maisons d’Allah que le jihad doit être proclamé par tous les moyens » […] « le jihad contre la Suisse, contre le sionisme, contre l’agression étrangère (…) n’est pas du terrorisme« .    

A écouter les médias qui tournent en boucle autour de notre nombril depuis quelques jours pour une chamaillerie de têtes de listes départementales, la France est occupée par des problèmes bien plus importants. Dernier rebondissement, M. Peillon vient d’exhiber une coupure de presse de 1967 !  

 L’affaire Khadafi est quant à elle, qualifiée de « foucade » par les médias qui veulent bien s’en préoccuper.  (ndlr: selon le petit Larousse, une foucade est « un emportement capricieux et passager » ).  Les victimes des attentats passés et à venir s’en réjouiraient certainement, mourir c’est dur, mais lorsque l’on sait que c’est  pour la distraction des terroristes cela passe mieux, il faut toujours faire plaisir à son prochain !    

Nous sommes quand même informés. Sur la page d’accueil du site Orange.fr du 26 février 2010, les deux nouvelles sont côte à côte (voir ci-dessus). Pourquoi ?  La Rédaction de Orange.fr veut-elle montrer que les deux nouvelles sont aussi importantes l’une que l’autre ? L’on notera que Peillon  a suscité 260 réactions, Khadafi 106 réactions, dont la plupart minimisent l’affaire soit en traitant Khadafi de cinglé, soit en rappelant à juste titre son accueil par la France il y a peu.    

A, j’oubliais, à 10h23, l’AFP sort une nouvelle dépêche: « Attentat à Kaboul, 17 morts dont un Français ». Dommage, en voila un qui ne saura pas combien M. Peillon se sera battu pour les droits de l’homme et qui, du coup, ne votera pas pour lui.    

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Cette affaire obscurcit totalement le paysage de la « politique », mot que je mets entre guillemets car je veux ici l’utiliser avec son sens premier de « gestion des affaires de la cité ». Je réfute le sens que lui donnent les médias par leurs communiqués et articles, avec des discussions sans fin sur les intentions réelles ou supposées d’un tel ou de tel autre (et là, nous ne parlons pas des intentions en termes de programme » politique »). Aurons nous un jour des médias qui arrivent à sortir la politique du caniveau dans lequel ils déplorent qu’elle soit, mais dans lequel ils la traînent chaque jour ?

Derniers exemples de cette incapacité des médias à nous aider à « penser notre vie de citoyens ».

France Inter fait tout les matins un éditorial « politique ». Il était consacré ce matin à l’affaire Soumare, affaire capitale on s’en rend bien compte pour l’avenir du département, de la région, de la France, que dis-je, du monde (ou du journal Le Monde qui doit vendre de la copie ?). Quid pendant ce temps du Niger où se joue le destin d’hommes et femmes mais aussi notre avenir énergétique ? quid de l’Iran, quid des programmes des candidats aux régionales ?

Sur cette affaire Soumare encore: je lis dans le billet du Monde daté du 25 février 2010 :  » … Elles témoignent, enfin, chez ces responsables de l’UMP, d’amalgames et de préjugés inacceptables : noir de peau, de père malien, habitant un quartier difficile de Villiers-le-Bel, Ali Soumaré ne pouvait être, à leurs yeux, qu’un délinquant. Après les dérapages nauséabonds provoqués par le débat sur l’identité nationale, cette affaire dit trop bien la tartufferie d’une partie de la droite quand elle plaide en faveur de l’intégration des jeunes issus de l’immigration« .

Ainsi, il s’agissait « d’amalgames et de préjugés inacceptables », j’en prends acte, mais je note que  le jugement du Monde procède lui aussi de « préjugés et d’amalgames » vis à vis de personnes qui, appartenant à telle classe socio culturelle, à telle tranche d’âge et à tel parti politique ne peuvent qu’être racistes. Je trouve qu’il y a la matière à crier à la diffamation.

France Inter, encore, n’est pas en reste pour ce qui est de condamner sans jugement les compères de l’UMP. Dans le journal de 7 heures 30 ce jour, le journaliste rajoute ensuite que  si M. Soumare a été condamné, c’était il y a longtemps, ce qui est vrai  et que le jugement porté est prescrit, ce qui est vrai juridiquement mais faux politiquement.

Car dans tout cela, il ne faut pas oublier que nous parlons de candidature à une fonction politique élective. Ce qui veut dire, en démocratie, que l’on doit dire aux électeurs qui l’on est et ce que l’on veut faire. A partir de là, le corps électoral vote en connaissance de cause et à lui de voir s’il porte au pouvoir des candidats condamnés pour des fautes graves mais se présentant sans vergogne au suffrage pour « se faire laver de toutes accusations« . Et là, vous voyez comme moi qui est dans cette situation aujourd’hui. Mais mon propos est de ne dénoncer ni les uns ni les autres, mais de tirer des enseignements.

Cette démarche, je ne l’approuve pas car elle témoigne de l’irrespect du corps électoral de la part des politiques. La politique n’est pas un jeu de ballon au cours duquel la faute commise est sifflée (ou non d’ailleurs) par l’arbitre, réparée par un coup franc « appelé d’ailleurs parfois coup de pied de réparation », puis on recommence l’esprit léger jusqu’à la prochaine faute. La politique est un engagement au service la Cité, activité désormais bien payée sur l’impôt des citoyens. La Cité a donc le droit de savoir et à mon sens de ne pas suivre n’importe qui, mais cela est un problème de conscience pour chaque citoyen.

Démocit propose donc que tout candidat à une fonction élective fasse une déclaration de son patrimoine et de son casier judiciaire, qu’il ne concoure qu’à une seule élection et en tout état de cause qu’il n’accepte qu’un seul mandat et s’y consacre pleinement.

Démocit propose aussi aux médias de faire un effort pour mieux nous informer tant en quantité qu’en qualité. Mais là , « vaste programme » comme disait le général de Gaulle.

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Certains responsables politiques du département du Val d’Oise ont souligné que M. Soumaré, tête de liste du parti socialiste avait un passé judiciaire. M. Soumaré et le parti socialiste ont réagi en dénonçant une manœuvre politicienne et « une campagne de caniveau », réclamant le « respect des individus ». « Dans cette campagne, je n’ai pas été respecté en tant qu’être humain » déplore M. Soumaré, ainsi que le rapporte une dépêche de presse.

Cette notion de respect est importante et mériterait d’être mieux définie puis appliquée, surtout en démocratie.

Le « respect » est un contrat entre celui qui veut être respecté et celui qui respecte afin de définir le champ et le périmètre du respect.

Ainsi il doit y avoir « respect » de l’électorat: celui-ci est en droit de connaître le programme du candidat, mais aussi ses capacités à le mettre en œuvre. En corollaire, le candidat est en devoir de faire connaître toutes les facettes de sa personnalité, à l’électeur ensuite de dire, par son vote, quelle confiance il accorde au couple candidat programme.

Il doit aussi y avoir « respect de soi-même » et « respect des fonctions » que l’on brigue. Que celui qui se porte candidat se fasse élire pour ce qu’il est et ne cherche pas à cacher certains aspects de son personnage, surtout si certains de ses actes antérieurs pourraient laisser des doutes sur sa capacité à exercer ses fonctions électives futures. Ayant ainsi « respecté » le processus démocratique, les électeurs et les fonctions qu’il brigue, il obtiendra en retour un respect  total non seulement de ceux qui vont voter pour lui, mais encore de ceux qui auront fait un autre choix, mais garderont une profonde estime pour cet « homme respectable ».

En prime, si nos prétendants politiques et leurs partis avaient cette démarche nous n’aurions pas à endurer des « campagnes de caniveaux » et eux non plus d’ailleurs.

Il faudrait pour mettre en route cette démarche que les partis politiques soient un peu moins « partis » et un peu plus « politiques ». Certes, nous n’en sommes pas à réclamer une démarche du type de celle de « Tiger Wood », quoique … cela nous éviterait peut-être de nous sentir les éternels « cocus » de la politique.

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